VIVA What The Hell Is Going On (1981)

par Rico25 Sam 20 Fév - 19:42

1981, pour se procurer de la nourriture spirituelle en métal, pas d'autre choix que de hanter les disquaires et faire défiler les quelques albums empilés dans la section hard-rock, au fond du magasin. Technique de base, s'arrêter sur le dessin ou la photo de la pochette, c'est un bon indicateur de ce qui se trouve à l'intérieur. Je ne sais pas ce qui m'a interpellé quand cette gorgone peu inspirée m'est apparue mais j'ai pris le temps de lire le côté pile et là, le nom magique apparait : SCHENKER ! Il s'agit, cette fois, de la soeur des mythics brothers, qui joue du clavier. Je suppose que ce nom a permis à certaines portes de s'ouvrir plus facilement à l'époque. Donc du clavier,
bof, mais des mecs en collants et brushing pour compenser, je me dis que ça peut le faire, j'achète ...

Un fois la galette sur la platine, mes craintes disparaissent, nous avons à faire à du bon heavy metal 80, sauce teutonne, mélodique et burné à la fois. La présence de claviers, qui aurait pu être source de diabète auditif, se veut discrète, plutôt en fond rythmique en accords et parfois en gimmicks assez sympas, qui ne nuisent pas à l'ambiance hard'n heavy de l'album.

Première satisfaction, la voix du chanteur suisse Marc Paganini, dont la tessiture est relativement réduite mais avec un grain papier de verre qui sied à merveille à ce genre de musique.

Deuxième satisfaction, les musicos qui n'ont rien à envier à d'autres de l'époque. Bien sûr, les influences sont nombreuses et Scorpions n'est jamais très loin dans les intonations et structures musicales mais Viva fait preuve d'un ADN propre et reconnaissable.

Troisième satisfaction, la qualité des compos, toujours mélodiques, inspirées et qui donnent envie de headbanger.

Quatrième satisfaction, la qualité de la production, un son digne des grands de l'époque, un des rares disques qui ne fait pas trop daté quand on me met sur une platine vinyle en 2016.

A l'époque j'en avais fait mon disque de chevet, 35 ans plus tard, je le place toujours dans mon top 20 des albums à emporter sur une île déserte. En 1981, si une troisième place était à prendre derrière les incontournables du métal allemand qu'étaient Scorpions et Accept, je pense que Viva était le légitime troisième larron du style.

A+,

Rico