Metallica - S&M 2 - au cinéma...

C’est la deuxième fois que je me rends au cinéma pour y voir Metallica. La 1ere c’était en 2013 pour le film « Through the Never », et on n’était qu’une poignée de fans dans l’immense salle du Pathé de quai d’Ivry. Ce soir c’est bien différent car le Pathé de Massy est plein comme un œuf pour assister à la projection du S&M2. Un public intergénérationnel surprenant qui va applaudir après chaque morceau, à mi-chemin entre le concert live et la séance de ciné.

20 ans après le 1er S&M, les Four Horsemen remettent ça  2 soirs de suite dans le tout nouveau Chase Center de San Francisco et les bénéfices vont à l’association caritative fondée par les Mets « all within my hands » .
Filmé en direct les 6 et 8 septembre 2019, la recette n’a pas beaucoup changé par rapport à la 1ere édition du S&M : Metallica joue ses morceaux avec l’orchestre symphonique de San Francisco. Ce qui change c’est le chef d’orchestre, le regretté Mickael Kamen n’étant plus de ce monde est remplacé par le non moins talentueux Edwin Outwater, Rob a remplacé Jason et bien sûr la set list a (heureusement) été remaniée en profondeur. La salle est également bien plus grande (18.000 places) et des fans du monde entier ont fait le déplacement (le nombre de drapeaux est impressionnant à la fin). Enfin les deux shows ont eu lieu avant le départ de James en cure de désintoxication, et malgré des signes physiques (yeux bouffis et gros coup de vieux) le laissant présager, ainsi que des prompteurs avec les paroles (c’est bien la 1ere fois que je vois ça à un show des Mets) cela ne remet en rien en question la qualité de son chant, James étant tout simplement impérial du début à la fin…mais j’y reviendrai…

Après une courte introduction où chaque membre du groupe est interviewé pour témoigner de cette expérience symphonique on découvre la scène ronde centrale des Mets, l’orchestre symphonique autour et ensuite le public de la fosse, sans barrières, à quelques mètres des musiciens, mais avec des mecs de la sécurité quand même bien présents…
Comme d’habitude le show s’ouvre sur « The Ecstasy of gold » joué par l’orchestre. L’avantage du cinéma est que le son est très bon et on a l’impression d’être au centre de la scène. Il n’y a pas à dire, un orchestre symphonique ça en jette et on sent que la soirée va être bonne. Comme dans la 1ere édition, « the call of Ktulu » s’enchaine immédiatement après et la magie opère de nouveau. L’orchestre, sans être trop présent, représente un véritable écrin au joyau qui est la musique de Metallica. Il vient enrichir les arrangements, développe le côté épique des compositions des Mets et apporte beaucoup en émotion. Le montage de Wayne Isham, qui connait par cœur le groupe, est très dynamique et se partage bien entre l’orchestre, le groupe et le public.
S’ensuit le puissant et toujours efficace « for whom the bells tolls », idem avec « the day that never comes ». Première surprise avec le rare « Confusion » tiré du dernier album, mais qui se prête bien à l’adaptation. La fin du premier set comprend Moth into Flame, The outlow Torn, No leaf clover et Halo on Fire. Ça passe bien vite et on ne s’ennuie pas une seconde…

Après l’entracte le show va prendre une autre tournure. L’orchestre attaque d’abord seul un morceau de Prokofiev et ensuite Metallica vient les rejoindre sur un second morceau du même compositeur et c’est eux qui vont faire l’effort de s’adapter au morceau. Les Mets font vraiment le job et tant pis pour les haters, même Lars est énorme. Jouer avec un orchestre classique demande une rigueur rythmique infaillible et preuve en est que le groupe assure un maximum.
The Unforgiven III déboule avec l’orchestre seul et James au chant sans guitare. Je ne suis pas fan de ce morceau mais cette version m’a filé la chair de poule. James est pris par l’émotion, ne sait pas toujours quoi faire de ses mains sans guitare, mais il donne tout ce qu’il a et les cordes et les cuivres viennent appuyer de manière incroyable cette power ballade…simplement beau et émouvant.
« All within my hands » tiré du mal aimé St Anger est adapté entièrement en acoustique est il est suivi d’un autre moment très fort : un musicien de l’orchestre reprend Pulling Teeth, en hommage à Cliff, avec un violoncelle électrique…indescriptible et magique…
Même si la suite est plus convenue avec Wherever I may roam, One, Master, Nothing else matters et enter sandman on s’aperçoit que les 2h30 ont filé à la vitesse grand V et qu’il n’y a pas à dire, Metallica est toujours au sommet du Métal mondial… tout simplement.

Merci pour ton report JMC.
Ca doit être assez étrange d'assister à un concert dans une salle de ciné.
En tout cas, la setlist a l'air intéressante avec son lot de titres 'rares'.

Merci pour ton report.

Oui, merci!
ça donne envie de voir et d'écouter ça…
Déjà en son temps (avec plusieurs années de décalage), j'avais bien apprécié Deep Purple quoique cela fasse, avec le recul, pas mal juxtaposition de deux genres . Depuis, je ne sais pas combien de groupes ont pu se prêter à l'exercice??
(le lien … https://www.youtube.com/watch?v=Ufm4NHTXVSg)