HOLLYWOOD VAMPIRES : Paris, Zénith, 25/6/23
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HOLLYWOOD VAMPIRES : Paris, Zénith, 25/6/23
HOLLYWOOD VAMPIRES : Paris, Zénith, 25/6/23
Quand on évoque un "supergroupe", on esquisse un sourire en coin qui nous fait dire qu'après un ou deux albums, l'aventure tournera court. Je l'ai souvent entendu dire à propos de Black Country Communion surtout avec un type comme Glenn Hughes connu pour être un électron libre donc instable. Eh bien là, selon les dernières rumeurs, il va s'atteler en compagnie des autres membres à la réalisation d'un 5ème opus.
On n'est pas là pour évoquer BCC mais pour nous attarder sur ce tout dernier concert au Zénith de Paris plein comme un oeuf. Entretemps, est paru un album live intitulé Live In Rio qui capte en 2015 le plus gros show donné par nos amis jusqu'alors.
Ce concert parisien aurait dû avoir lieu initialement à l'Olympia en août 2020 mais avait été reporté pour les raisons que l'on a peine à se remémorer à savoir la pandémie.
La formation française censée assurer la 1ère partie, a pour nom Last Temptation. Un groupe qui comprenait à l'époque Farid Medjane (ex-Trust) lorsque je les avais d'ailleurs vus fin 2022 en support act d'Ayron Jones à Magny le Hongre.
Axant essentiellement son show (si on peut appeler ça un "show") sur ses deux albums, le groupe qui commence sans guitare, délivre à mon avis une musique sans relief et linéaire dominée par la voix pénible du chanteur Loup Malevil qui a remplacé au pied levé Butcho (ex-Watcha). L'impression de consommer une viande sacrément avariée.
30 minutes se passent et vient enfin la délivrance : la fin de cette prestation absolument indigeste et surtout gâchée par un chanteur qui, je l'assume, n'est doté d'aucun talent perceptible à part peut-être celui de nous "casser les oreilles" au plus haut point. "Désolé, les gars d'avoir été aussi abrupt" mais là, vous nous avez servis un supplice vocal "maison".
Crucifié, j'y "croix" pas encore aujourd'hui mais je le fus à coup sûr après cette prestation.
C'est sans doute l'heure de la pénitence pour votre serviteur car il me faut encore attendre une bonne heure avant l'arrivée des Hollywood Vampires.
Il est assez étonnant de proposer en guise d'intro ce long morceau de Bauhaus qui dure dans sa version originale, dure plus de 9 mn. Sous des lights particulièrement abondants, le groupe débarque au compte-goutte, les jeunes filles en fleur poussant des cris hystériques lorsque le bienheureux Johnny Depp mais celui qui remporte la palme, c'est indiscutablement Alice Cooper qui, grâce sa voix si reconnaissable, aborde le show avec I Want Now bien percutant. Epaulée par un son excellent, cette mise en bouche tout à fait appétissante, à des années-lumière du steak avarié proposé par Last Temptation, permet au groupe de s'embarquer dans un Raise The Dead assez fidèle à celui qui figure sur le Live In Rio. Et à partir de là, les Vampires vont sortir les crocs et toutes griffes dehors, s'acquitter d'un (I'm) Eighteen, qui, vous vous en doutez bien, rencontrera le succès escompté notamment grâce à des interventions efficaces de Joe Perry et Tommy Henriksen, Johnny Depp se faisant au tout début du show assez discret.
Alice Cooper est évidemment dans son élément mais on le découvre se fendant d'un très bon enchainement des Doors sur Five To One et Break On Through. En ce qui me concerne, c'est d'ailleurs le moment que je choisis pour émigrer vers la fosse dans le but d'effectuer quelques clichés pour la review que je suis en train de vous rédiger.
On passe ensuite sur 3 compos du groupe pas forcément essentielles mais suffisamment efficaces pour contenter le public parisien. En effet, The Boogieman Surprise, My Dead Drunk Friends et The Wrong Bondage font un peu office de 'fillers' avant la reprise You Can't Put Your Arms Round A Memory du regretté Johnny Thunders, titre interprété ici par
Joe Perry, accompagné à la guitare par Alice Cooper. Un excellent morceau qui figure initialement sur l'un des albums les plus connus de Thunders : So Alone sur lequel on entend d'ailleurs Phil Lynott sur certains morceaux.
A peine sorti du concert des Who deux jours auparavant, me voilà de nouveau bercé par un très bon Baba O'Riley suivi d'un drum solo sympa mais pas inoubliable, orchestré par l'ami Glen Sobel puis d'un solo de basse qui permet à son utilisateur Chris Wyse de chauffer les premiers rangs. Il est très bon, ce p'tit gars, lui qui a officié au sein de The Cult et des groupes d'Ace Frehley et d'Ozzy Osbourne et qui s'intègre parfaitement dans la "machine" Hollywood Vampires. Retour sur Rise pour un Who's Laughing Now de bonne facture.
Le Depp se saisit du micro pour délivrer une version limite parlée du People Who Died du Jim Carroll Band durant laquelle, il rend hommage à certains musiciens qui l'ont influencé dans son parcours musical. Ainsi défilent sur les écrans les portraits de John Bonham, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Phil Lynott, Prince, Janis Joplin, Kurt Cobain, Keith Moon, Lemmy, Amy Winehouse, Bon Scott et bien d'autres.
Pour le dernier cité, quoi de mieux que The Jack pour lui rendre hommage dans une version qui rencontre une participation active de la part du public qui en réclame encore et toujours. Ce sera chose faite après un As Bad As I Am fort sympathique puisque le groupe repart sur un Heroes très émouvant du Thin White Duke interprété par Johnny Depp et Alice Cooper.
Rendre des hommages appuyés semble être la motivation de ce supergroupe. On va même jusqu'à se saisir (Joe Perry pour ne point le nommer) d'une guitare ayant appartenu à l'artiste honoré (ici Jeff Beck) pour se fendre d'un superbe et émouvant medley qui survole la carrière de ce grand Monsieur.
Le groupe négocie la dernière ligne droite de ce show, tête baissée sur une flopée de covers telles que ce Bright Light Fright du Smith (album Draw The Line) sorti des oubliettes ou bien encore l'inattendu The Death And Resurrection Show de Killing Joke revisité par un énergique Johnny Depp.
Le public se sent transporté lorsque le tempo funky de Walk This Way, emmené par un Joe Perry et un Tommy Henriksen déchainés, résonne dans l'enceinte parisienne. Ca continue sur un tonitruant Train Kept A Rollin' qu'Aerosmith a popularisé sur son Live Bootleg en 1978 pour finir en apothéose sur un incendiaire School's Out entrecoupé par Another Brick In The Wall (part 2) du Floyd.
J'ai pour ma part adoré cette prestation ô combien dynamique des Hollywood Vampires car là, autant le dire, ce fut du Sang pour Sang tout au long du show.
https://www.setlist.fm/setlist/hollywood-vampires/2023/le-zenith-paris-france-63a64aa3.html
Quand on évoque un "supergroupe", on esquisse un sourire en coin qui nous fait dire qu'après un ou deux albums, l'aventure tournera court. Je l'ai souvent entendu dire à propos de Black Country Communion surtout avec un type comme Glenn Hughes connu pour être un électron libre donc instable. Eh bien là, selon les dernières rumeurs, il va s'atteler en compagnie des autres membres à la réalisation d'un 5ème opus.
On n'est pas là pour évoquer BCC mais pour nous attarder sur ce tout dernier concert au Zénith de Paris plein comme un oeuf. Entretemps, est paru un album live intitulé Live In Rio qui capte en 2015 le plus gros show donné par nos amis jusqu'alors.
Ce concert parisien aurait dû avoir lieu initialement à l'Olympia en août 2020 mais avait été reporté pour les raisons que l'on a peine à se remémorer à savoir la pandémie.
La formation française censée assurer la 1ère partie, a pour nom Last Temptation. Un groupe qui comprenait à l'époque Farid Medjane (ex-Trust) lorsque je les avais d'ailleurs vus fin 2022 en support act d'Ayron Jones à Magny le Hongre.
Axant essentiellement son show (si on peut appeler ça un "show") sur ses deux albums, le groupe qui commence sans guitare, délivre à mon avis une musique sans relief et linéaire dominée par la voix pénible du chanteur Loup Malevil qui a remplacé au pied levé Butcho (ex-Watcha). L'impression de consommer une viande sacrément avariée.
30 minutes se passent et vient enfin la délivrance : la fin de cette prestation absolument indigeste et surtout gâchée par un chanteur qui, je l'assume, n'est doté d'aucun talent perceptible à part peut-être celui de nous "casser les oreilles" au plus haut point. "Désolé, les gars d'avoir été aussi abrupt" mais là, vous nous avez servis un supplice vocal "maison".
Crucifié, j'y "croix" pas encore aujourd'hui mais je le fus à coup sûr après cette prestation.
C'est sans doute l'heure de la pénitence pour votre serviteur car il me faut encore attendre une bonne heure avant l'arrivée des Hollywood Vampires.
Il est assez étonnant de proposer en guise d'intro ce long morceau de Bauhaus qui dure dans sa version originale, dure plus de 9 mn. Sous des lights particulièrement abondants, le groupe débarque au compte-goutte, les jeunes filles en fleur poussant des cris hystériques lorsque le bienheureux Johnny Depp mais celui qui remporte la palme, c'est indiscutablement Alice Cooper qui, grâce sa voix si reconnaissable, aborde le show avec I Want Now bien percutant. Epaulée par un son excellent, cette mise en bouche tout à fait appétissante, à des années-lumière du steak avarié proposé par Last Temptation, permet au groupe de s'embarquer dans un Raise The Dead assez fidèle à celui qui figure sur le Live In Rio. Et à partir de là, les Vampires vont sortir les crocs et toutes griffes dehors, s'acquitter d'un (I'm) Eighteen, qui, vous vous en doutez bien, rencontrera le succès escompté notamment grâce à des interventions efficaces de Joe Perry et Tommy Henriksen, Johnny Depp se faisant au tout début du show assez discret.
Alice Cooper est évidemment dans son élément mais on le découvre se fendant d'un très bon enchainement des Doors sur Five To One et Break On Through. En ce qui me concerne, c'est d'ailleurs le moment que je choisis pour émigrer vers la fosse dans le but d'effectuer quelques clichés pour la review que je suis en train de vous rédiger.
On passe ensuite sur 3 compos du groupe pas forcément essentielles mais suffisamment efficaces pour contenter le public parisien. En effet, The Boogieman Surprise, My Dead Drunk Friends et The Wrong Bondage font un peu office de 'fillers' avant la reprise You Can't Put Your Arms Round A Memory du regretté Johnny Thunders, titre interprété ici par
Joe Perry, accompagné à la guitare par Alice Cooper. Un excellent morceau qui figure initialement sur l'un des albums les plus connus de Thunders : So Alone sur lequel on entend d'ailleurs Phil Lynott sur certains morceaux.
A peine sorti du concert des Who deux jours auparavant, me voilà de nouveau bercé par un très bon Baba O'Riley suivi d'un drum solo sympa mais pas inoubliable, orchestré par l'ami Glen Sobel puis d'un solo de basse qui permet à son utilisateur Chris Wyse de chauffer les premiers rangs. Il est très bon, ce p'tit gars, lui qui a officié au sein de The Cult et des groupes d'Ace Frehley et d'Ozzy Osbourne et qui s'intègre parfaitement dans la "machine" Hollywood Vampires. Retour sur Rise pour un Who's Laughing Now de bonne facture.
Le Depp se saisit du micro pour délivrer une version limite parlée du People Who Died du Jim Carroll Band durant laquelle, il rend hommage à certains musiciens qui l'ont influencé dans son parcours musical. Ainsi défilent sur les écrans les portraits de John Bonham, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Phil Lynott, Prince, Janis Joplin, Kurt Cobain, Keith Moon, Lemmy, Amy Winehouse, Bon Scott et bien d'autres.
Pour le dernier cité, quoi de mieux que The Jack pour lui rendre hommage dans une version qui rencontre une participation active de la part du public qui en réclame encore et toujours. Ce sera chose faite après un As Bad As I Am fort sympathique puisque le groupe repart sur un Heroes très émouvant du Thin White Duke interprété par Johnny Depp et Alice Cooper.
Rendre des hommages appuyés semble être la motivation de ce supergroupe. On va même jusqu'à se saisir (Joe Perry pour ne point le nommer) d'une guitare ayant appartenu à l'artiste honoré (ici Jeff Beck) pour se fendre d'un superbe et émouvant medley qui survole la carrière de ce grand Monsieur.
Le groupe négocie la dernière ligne droite de ce show, tête baissée sur une flopée de covers telles que ce Bright Light Fright du Smith (album Draw The Line) sorti des oubliettes ou bien encore l'inattendu The Death And Resurrection Show de Killing Joke revisité par un énergique Johnny Depp.
Le public se sent transporté lorsque le tempo funky de Walk This Way, emmené par un Joe Perry et un Tommy Henriksen déchainés, résonne dans l'enceinte parisienne. Ca continue sur un tonitruant Train Kept A Rollin' qu'Aerosmith a popularisé sur son Live Bootleg en 1978 pour finir en apothéose sur un incendiaire School's Out entrecoupé par Another Brick In The Wall (part 2) du Floyd.
J'ai pour ma part adoré cette prestation ô combien dynamique des Hollywood Vampires car là, autant le dire, ce fut du Sang pour Sang tout au long du show.
https://www.setlist.fm/setlist/hollywood-vampires/2023/le-zenith-paris-france-63a64aa3.html
Philippe- ★★★★★✩✩✩ Hardos jusqu'au bout des os
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