STRATOVARIUS Eternal (2015)
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STRATOVARIUS Eternal (2015)
J’ai toujours été hanté par une question métaphysique : un groupe est-il un regroupement de musiciens sous un entête commun, ou bien est-ce une entité propre créée pour faire vivre une certaine orientation musicale et appelée à perdurer quelque soient les musiciens qui la font vivre ? Et ce nouveau STRATOVARIUS vient encore réveiller cette question, en m’apportant un semblant de réponse…
Jadis le guitariste Timo TOLKI était la tête pensante de STRATOVARIUS et à ce titre le quasi seul compositeur. Et passé des débuts laborieux, son bilan est en tous points remarquables tant des albums comme « Episode » et « Visions » ont marqué en leur temps la scène metal. Mais les années ont passé, les tensions internes ont abouti à la sortie de mauvais albums, et Timo TOLKI a quitté le groupe en cédant les droits à ses anciens acolytes. Les nouveaux leaders s’appelaient alors Timo KOTIPELTO, Jens JOHANSON, et Jorg MICHAEL, respectivement chanteur, claviériste, et batteur, tous recruté dans le milieu des 90ies. Tirant leur légitimité de leur participation active à l’âge d’or du groupe, ceux-ci ont tenu à poursuivre l’aventure en recrutant notamment un jeune prodige à la guitare, Matias KUPALIAINEN. Et la sortie de « Polaris » par ce nouveau line-up a interpellé pas mal de monde, d’autant que dans le même temps Timo TOLKI devenait l’ombre du génie qu’il avait été. « Elysium » a enfoncé le clou. Puis Jorg MICHAEL a à son tour quitté le groupe pour raison de santé. Et lorsque « Nemesis » sortit, il fallut se rendre à l’évidence : le STRATOVARIUS new-look continuait à avoir fière allure, faisant évoluer juste à la marge la recette gagnante érigée dans les années 90. Et en guise de recette, les ingrédients sont bien connus : une forte assise de speed-mélodique, une voix haut-perchée, des duels virtuoses guitares / claviers, le tout nappé d’une louche de sauce néo-classique. Le tout peut paraître passé de mode, aussi ça est là, un brin d’innovation conduit le groupe à proposer quelques arrangements un peu plus sombre ou plus progressif que la normale.
Aujourd’hui, STRATOVARIUS nous propose son 15ème album, le 4ème de l’ère KUPALIAINEN, et la formule est appliquée à la lettre. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’album est typique de STRATOVARIUS. Vous avez aimé un jour STRATOVARIUS ? Alors jetez une oreille à cet « Eternal » qui devrait vite vous faire taper du pied. Vous pensez détester ce groupe ? Passez votre chemin, il n’y a aucune chance que vous adhériez davantage à celui-ci ! Mais rentrons un peu plus dans le détail…
Tout démarre sur les chapeaux de roue avec « My eternal dream » qui, s’il se révèle très efficace, n’en est pas moins pas exempt de défaut. Que leur est-il passé par la tête pour proposer un tel son de clavier sur le thème principal (genre trompettes pompeuses !) ? Pour moi, il s’agît d’une réelle faute de goût, laquelle m’a d’ailleurs dans un premier temps tenu éloigné de ce nouvel album. La suite me rassure aussitôt, et pour moi ça s’apparente même à un véritable décollage vertical qui trouve son point culminant dans l’enchainement « Feeding the fire », « In my line of work », et « Man in the mirror », trois brûlots où la double pédale est à l’honneur, mais surtout où les mélodies sont brillantes et entrainantes. Même lorsque les morceaux tendent à s’éloigner du speed-mélodique pur-jus, le tempo reste assez élevé (« Shine in the dark », « Lost without a trace »). Et comme à sa nouvelle habitude, STRATOVARIUS clôt son album avec une longue fresque épique, « The lost saga », que beaucoup pourront trouver pompeuse, mais pour ma part j’adhère.
Côté production (assurée par Matias KUPALIAINEN, devenu vraiment incontournable !), le son est puissant et équilibré. Les musiciens sont tous à l’honneur, et la voix est toujours aussi remarquable. Si je dois formuler un reproche, ce serait finalement au niveau de la parfois trop grande densité instrumentale. Un peu plus de nuance et de silence pour aérer l’ensemble ne ferait pas de mal, mais c’est vraiment histoire de chipoter.
Pour conclure, je trouve cet album en tous points réussi, respectueux du passé et de l’identité de STRATOVARIUS, sans pour autant paraître passéiste. Oui, STRATOVARIUS est devenue une identité autonome qui demain pourrait bien devenir éternelle, indépendante des musiciens qui la composent !
Jadis le guitariste Timo TOLKI était la tête pensante de STRATOVARIUS et à ce titre le quasi seul compositeur. Et passé des débuts laborieux, son bilan est en tous points remarquables tant des albums comme « Episode » et « Visions » ont marqué en leur temps la scène metal. Mais les années ont passé, les tensions internes ont abouti à la sortie de mauvais albums, et Timo TOLKI a quitté le groupe en cédant les droits à ses anciens acolytes. Les nouveaux leaders s’appelaient alors Timo KOTIPELTO, Jens JOHANSON, et Jorg MICHAEL, respectivement chanteur, claviériste, et batteur, tous recruté dans le milieu des 90ies. Tirant leur légitimité de leur participation active à l’âge d’or du groupe, ceux-ci ont tenu à poursuivre l’aventure en recrutant notamment un jeune prodige à la guitare, Matias KUPALIAINEN. Et la sortie de « Polaris » par ce nouveau line-up a interpellé pas mal de monde, d’autant que dans le même temps Timo TOLKI devenait l’ombre du génie qu’il avait été. « Elysium » a enfoncé le clou. Puis Jorg MICHAEL a à son tour quitté le groupe pour raison de santé. Et lorsque « Nemesis » sortit, il fallut se rendre à l’évidence : le STRATOVARIUS new-look continuait à avoir fière allure, faisant évoluer juste à la marge la recette gagnante érigée dans les années 90. Et en guise de recette, les ingrédients sont bien connus : une forte assise de speed-mélodique, une voix haut-perchée, des duels virtuoses guitares / claviers, le tout nappé d’une louche de sauce néo-classique. Le tout peut paraître passé de mode, aussi ça est là, un brin d’innovation conduit le groupe à proposer quelques arrangements un peu plus sombre ou plus progressif que la normale.
Aujourd’hui, STRATOVARIUS nous propose son 15ème album, le 4ème de l’ère KUPALIAINEN, et la formule est appliquée à la lettre. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’album est typique de STRATOVARIUS. Vous avez aimé un jour STRATOVARIUS ? Alors jetez une oreille à cet « Eternal » qui devrait vite vous faire taper du pied. Vous pensez détester ce groupe ? Passez votre chemin, il n’y a aucune chance que vous adhériez davantage à celui-ci ! Mais rentrons un peu plus dans le détail…
Tout démarre sur les chapeaux de roue avec « My eternal dream » qui, s’il se révèle très efficace, n’en est pas moins pas exempt de défaut. Que leur est-il passé par la tête pour proposer un tel son de clavier sur le thème principal (genre trompettes pompeuses !) ? Pour moi, il s’agît d’une réelle faute de goût, laquelle m’a d’ailleurs dans un premier temps tenu éloigné de ce nouvel album. La suite me rassure aussitôt, et pour moi ça s’apparente même à un véritable décollage vertical qui trouve son point culminant dans l’enchainement « Feeding the fire », « In my line of work », et « Man in the mirror », trois brûlots où la double pédale est à l’honneur, mais surtout où les mélodies sont brillantes et entrainantes. Même lorsque les morceaux tendent à s’éloigner du speed-mélodique pur-jus, le tempo reste assez élevé (« Shine in the dark », « Lost without a trace »). Et comme à sa nouvelle habitude, STRATOVARIUS clôt son album avec une longue fresque épique, « The lost saga », que beaucoup pourront trouver pompeuse, mais pour ma part j’adhère.
Côté production (assurée par Matias KUPALIAINEN, devenu vraiment incontournable !), le son est puissant et équilibré. Les musiciens sont tous à l’honneur, et la voix est toujours aussi remarquable. Si je dois formuler un reproche, ce serait finalement au niveau de la parfois trop grande densité instrumentale. Un peu plus de nuance et de silence pour aérer l’ensemble ne ferait pas de mal, mais c’est vraiment histoire de chipoter.
Pour conclure, je trouve cet album en tous points réussi, respectueux du passé et de l’identité de STRATOVARIUS, sans pour autant paraître passéiste. Oui, STRATOVARIUS est devenue une identité autonome qui demain pourrait bien devenir éternelle, indépendante des musiciens qui la composent !
Tercio- ★★★★✩✩✩✩ Rockeur en herbe
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✎ Date d'inscription : 20/01/2016
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